M. Chapeau, directeur de l’association Marie Moreau (44), adhère aux valeurs de la SCIC, Société Coopérative d’Intérêt Collectif, AIR – Action Information Recherche. Utilisatrice du logiciel Airmes, l’association Marie Moreau est convaincue des usages et changements importants qu’un outil peut entraîner. Entre valeurs coopératives et enjeux de demain, M. Chapeau nous explique l’importance de créer un collectif représentatif de l’environnement et des personnes en situation de handicap.
Pouvez-vous nous décrire la SCIC AIR avec vos mots ?
La SCIC AIR est un outil de gouvernance qui permet de réunir les acteurs du secteur médico-social et de coopérer ensemble autour des valeurs portées par AIR notamment autour de la formation et du logiciel de DUI Airmes.
Quel est l’avantage de s’investir dans la SCIC AIR ?
Il y a un véritable enjeu de gouvernance. A travers ses différentes activités, AIR nous propose de créer un collectif d’acteurs prêts à réfléchir, à débattre, à expérimenter, à argumenter, à coopérer autour des personnes en situation de handicap. C’est une opportunité à saisir. Nous avons tous et toutes un intérêt à nous saisir de cette question.
Par ailleurs, l’association Marie Moreau a choisi le logiciel Airmes car c’est depuis toujours un outil collaboratif. Nous pensons que l’accompagnement doit être coopératif. Donc c’est dans la continuité que Marie Moreau s’engage dans la coopérative AIR. Nous souhaitons par ce biais nous assurer qu’Airmes s’engage dans une stratégie pérenne et s’investir dans la coopérative AIR, c’est contribuer à sa pérennité.
Quel est l’enjeu pour l’avenir de se réunir en coopérative ?
La politique globale qui est menée sur le secteur médico-social nous amène à repenser nos manières d’accompagner la personne en situation de handicap. L’association Marie Moreau et moi-même avons la conviction qu’accompagner les personnes doit se faire en mettant en perspective leurs habitudes de vie, leur projet de vie. On ne peut pas accompagner les personnes comme des données uniquement.
Pour l’avenir, créer une communauté comme la coopérative AIR, c’est se donner les moyens d’agir pour le meilleur accompagnement possible auprès des personnes.
Vous souhaitez intégrer personnellement la SCIC AIR en tant que membre du CA. Pouvez-vous nous dire pourquoi ?
Au-delà des mots et du projet collectif, je souhaitais participer concrètement à la gouvernance de ce projet. Donc m’investir en tant que membre du CA est tout naturel pour moi. Je crois au travail partagé et à une vision commune sur le handicap. Je pense que ça se construit, ça se débat, ça s’échange, ça s’argumente, ça s’expérimente et que la logique coopérative est le moyen le plus efficace pour le faire.
Un message pour les partenaires qui hésitent à s’investir dans la SCIC AIR ?
Rejoindre un collectif d’acteurs engagés pour les personnes en situation de handicap, c’est garantir notre implication dans les enjeux politiques actuels et à venir. J’aimerais beaucoup que nous rejoignent des utilisateurs, des familles, des partenaires afin d’agrandir les réflexions, ouvrir les perspectives.
Pour moi, Airmes s’est par exemple construit d’après les suggestions de ses utilisateurs et cette complexité et cette complémentarité en fait un bon outil. La multitude de points de vue permettra de faire évoluer encore l’outil et de proposer des solutions efficaces aux personnes en situation de handicap.