La mort, et si on s’éduquait ? Le colloque international de Clermont-Ferrand

Florence Mathieu-Nicot, Monique Martinet et Aurore Pernin ont participé au colloque international : “La mort, et si on s’éduquait ?” organisé par l’Université de Clermont-Ferrand à domicile les 5 et 6 juin 2023. Zoom sur cette rencontre à laquelle AIR a contribué, qui a réuni plus de 80 personnes de tous horizons à travers la France.

La mort, et si on s’éduquait ?

Le sujet : la mort. Faire un colloque sur ce thème, c’était ambitieux ! C’est pourtant le pari qu’a relevé l’Université de Clermont-Ferrand lors du colloque international des 5 et 6 juin sur ce thème. L’objectif était d’inclure le maximum de personnes grâce à ce “on” dans le titre, c’est-à-dire tout le monde. Le terme “s’éduquer” renvoie à une idée de pluridisciplinarité et d’informations transverses entre équipes.

Composée d’universitaires et de représentants de terrain, ce colloque a réuni plus de 80 participants de tous horizons et de toutes les disciplines.

La mort, et si on en parlait ?

Ce colloque a permis d’aborder un large spectre d’interventions allant de : 

  • Le langage, dire la mort
  • La simulation en Santé
  • Les conditions de travail
  • Les politiques

Concrètement, ce colloque a permis d’aborder : 

  • la législation autour de la mort et de la fin de vie, et notamment la loi de 2016 qui aborde l’obstination déraisonnable ; 
  • les soins palliatifs et la définition d’un soin palliatif : est en soins palliatifs toute personne qui prend un traitement à vie ;
  • la médicalisation des personnes en situation de handicap, en MAS par exemple car ces établissements accueillent des personnes vieillissantes et leur fin de vie n’a pas été pensée. 
  • la formation des professionnels en établissement et service social et médico-social car tous n’ont pas été formés à accueillir la mort sur le lieu de vie des résidents.

Et AIR ?

Ce colloque a vu deux présentations de AIR : 

  • Accueillir une demande active d’aide à mourir en EHPAD. L’analyse du discours offre des clés de compréhension pour les soignants. Présentation des résultats d’une étude de recherche scientifique.
    • présenté par Florence, en tant que Docteur en psychologie, psychologue clinicienne en Equipe Mobile de soins palliatifs au CHRU de Besançon
    • Des collègues du CHRU de Besançon, de l’Université de Franche-Comté et du CH du Haut Bugey à Oyonnax ont été associés à ce travail.
  • Parler de la mort dans les établissements accueillant des personnes atteintes de handicap sévère. Travailler avec l’incertitude de la temporalité de fin de vie.
    • présenté sur place par Florence en tant que chercheuse chez AIR
  • Monique Martinet en co-autrice en tant que médecin neurologue, psychiatre pédiatre chez AIR.
  • Une autre communication issue d’un travail de recherche en cours : Construction et évolution du souhait d’un patient atteint de cancer en phase avancée concernant son lieu de décès, a également été effectuée par le Dr Giffard (CHU de Besançon) ainsi que par Florence. AIR a ainsi pu être associé à ce travail

Ce colloque a permis d’aborder de façon pluridisciplinaire des problématiques en établissement médical, en ESMS, sur des lieux de vie où peuvent vivre mais aussi mourir des personnes.

Notre participation à ce colloque participe au rayonnement et à la visibilité de AIR en tant qu’expert. Trois résumés sont d’ailleurs parus dans les actes du colloque remis le jour même aux participant·es.


Crédits :

  • Texte : Lucille Blondé avec la relecture attentive de Florence Mathieu-Nicot
  • Image : Aurore Pernin
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